Quantcast
Channel: DÉCOVER Magazine » Articles
Viewing all articles
Browse latest Browse all 3

MURAL 2013

0
0

 

jasonBotkinMURAL

Par Rebecca Ugolini
Photographié par Daniel Esteban Rojas

Un mur peut enfermer, mais il peut aussi unir. Une toile accrochée sur le mur d’une galerie et le graf sur son verso dans l’allée sont des voix dans le même dialogue créatif. Cet été, le festival d’art public MURAL a ouvert les murs Montréalais aux artistes locaux et internationaux, tissant un lien entre les mediums et les styles artistiques. Du 13 au 16 juin, plus de 20 murales, 40 installations, et 8 expositions ont offert des nouvelles expériences esthétiques des deux côtés du mur.

Malgré sa reputation comme ville artistique, Montréal a besoin d’encourager son marché d’art et de bâtir sa culture d’appréciation de l’art. MURAL a eté conçu pour promouvoir le talent artistique issu d’ici et pour créer des liens internationaux, notamment à travers la participation de la photojournaliste graffiti renomée Martha Cooper et des artistes internationaux tels que ROA, Reka One, ESCIF, Gaia, et Pixel Pancho.

«On a vu ce qu’était possible ailleurs, et on a dit, pourquoi pas célébrer le talent qu’on a dans

bonarMURAL

notre ville?» a dit André Bathalon de LNDMRK, l’agence créative Montréalaise qui a bâti MURAL. Avec ses partenaires Yan Cordeau, Munn Rico, Alexis Froissart, et Dany St. Jean, Bathalon a rejoint le studio Écorce et la Société du Développement du Bas Saint Laurent pour faire de MURAL une realité.

Pendant une année, des murales par des talents locaux tels que le Paria Crew, WZRD GNG, En Masse, Chris Dyer, Jason Botkin et Olivier Bonnard embelliront le boulevard St. Laurent. Selon la graffeuse Zema, active pendant plus de 15 années et une fondatrice du Paria Crew, le festival MURAL a aussi rendu hommage à l’histoire du graf Montréalais.

«Je suis contente qu’ils ont inclus plusieurs des graffeurs qui ont établi la scène à Montreal,» dit Zema. «C’est bien de célébrer tous les gens qui prennent possession des rues à Montreal, mais il faut se souvenir d’où tout ça a commencé. »

Ce patrimoine artistique a inspiré le groupe A’Shop à incorporer des clins d’oeil aux crews et au paysage urbain Montréalais, ainsi qu’une référence aux artistes internationaux du festival, dans leur murale sur l’avenue des Pins.

«Je voulais incorporér un oiseau dans le mural, puis j’ai pensé au pigeon, l’oiseau le plus grime et urbain q’éxiste,» a dit R.P, qui peinturait avec  A’Shop. «Mais l’oiseau fait aussi parti du concept de créer avec des artistes de tous coins du monde… disons: le pigeon voyageur…»

L’artist Torontonien OTHER a apporté non seulement son art, mais une histoire Montréalaise à la ville. Sa murale sur la rue Bagg dépicte un Montréalais qu’OTHER a rencontré à Ottawa qui est empêché de retourner à sa ville natale par sa vie turbulente.

«Je lui ai dit, je peux te ramener à Montreal, pas physiquement, mais visuellement, par ma murale, » dit OTHER. «Il me semblait un peu distant et parlait à lui-meme, alors je l’ai peint en train de jouer aux cartes avec son double. »roaMURAL

Selon le graffeur légendaire OMEN, l’influx d’artistes sur le boulevard St. Laurent est une chance pour Montreal de démontrer son talent ainsi que d’embellir ses rues.

«Surtout pour ce quartier-ci, c’est une opportunité de revitaliser la rue d’une manière artistique, » dit OMEN. «Je crois vraiment que Montreal pourrait être un épicentre des arts, et je suis content que l’équipe MURAL a pris l’initiative de développer ce projet. »

C’est un développement que certaines artistes espèrent augmentera les ventes dans un marché d’art souvent moins qu’enthousiaste. Selon Labrona, qui a participé à des festivaux similaires à Londres il y a plus de dix ans, la peinture en direct offre des opportunités ainsi que des défis amusants à affronter.

«J’espère que les murales encourageront les gens à découvrir les artistes d’ici et à investir en l’art eux-memes, » dit Labrona, qui a peint sa murale dans son style inimitable sur la rue Marie-Anne. «Les murales imposent aussi plus de préssion. Les toiles sont solitaires—tu peux recommencer sans avoir l’air de gaspiller du temps. Mais je préfère les murales pour le côté social et l’action qui t’entoure. » chrisDyerMURAL

MURAL a incorporé l’art dans tous les facettes du festival, en investissant les rues de la calligraphie de Garbage Beauty, le live painting de Mathieu Connery, ainsi q’une voiture spraypeinte d’un dragon par Jeremy Shantz, pour en nommer quelques-uns, et en gâtant la scène nightlife avec la deuxième exposition de la jeune collective MTL ZOO au Divan Orange, et avec une série de muraux collaboratifs par Garbage Beauty et Fonki au Ballroom.

Apres la plupart des festivaux, rien ne témoigne de leur passage qu’une couple de beaux souvenirs. D’ici à l’arrivée de la prochaine vague de cannettes et brosses, le festival MURAL nous laisse une galerie plein air aux toiles la taille desquelles est depasée seulement par les talents géants qui les ont crées… et nous aussi laisse un peu d’optimisme, un peu d’éxcitement qui traîne encore. À l’année prochaine.

-

Les artistes en ordre de haut en bas:
Jason Botkin
Le Bonnard
ROA
Chris Dyer


Viewing all articles
Browse latest Browse all 3

Latest Images





Latest Images